**EN BREF**
Le 16 juillet, Thomas Jolly a présenté un spectacle controversé lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques sur la Seine, avec une séquence intitulée Festivités qui a suscité des critiques. Barbara Butch, DJ centrale de la séquence, a révélé être victime de cyberharcèlement et de menaces de mort depuis l’événement, et a décidé de porter plainte. Barbara Butch espère que sa plainte servira d’exemple et encourage les enfants à être fiers de qui ils sont malgré le harcèlement.
**LA POLÉMIQUE AUTOUR DE LA SÉQUENCE FESTIVITÉS**
C’est LA séquence qui a fait polémique lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Sur la Seine le 16 juillet dernier, Thomas Jolly a offert un spectacle moderne, inédit et décadent, jugé immoral par certains. Depuis, les critiques vont bon train de la part d’une frange de la population. Ils visent en particulier une séquence, un tableau intitulé Festivités. Hommage au Festin des dieux pour les organisateurs, blasphème de la Cène pour d’autres… il ne finit plus de faire parler de lui.
**BARBARA BUTCH : VICTIME DE CYBERHARCÈLEMENT**
Personnage central de ce tableau, la DJ Barbara Butch est d’abord restée silencieuse. Mais dans les colonnes du Parisien, elle a longuement brisé le silence. Depuis la cérémonie d’ouverture, elle dit être cyberharcelée. Sur ses réseaux sociaux, elle reçoit des messages plus horribles les uns que les autres. « Tu ne te rends pas compte que tu n’es qu’une espèce de grosse salope juive qui brûlera en enfer (…) », « La prochaine fois que tu joues, je prendrai un couteau et je te trancherai la gorge sur scène », lui a-t-on notamment envoyé.
**BARBARA BUTCH PORTE PLAINTE**
Barbara Butch dit être la cible de messages transphobes, lesbophobes, grossophobes et antisémitiques. « Je reçois des insultes dans toutes les langues, des menaces de mort, juste parce que j’existe, que mes copines drag-queens existent, que mes copains noirs danseurs existent, que la France qui était représentée existe, tout simplement. C’est ça le pire, là on s’attaque vraiment aux valeurs de la France qu’on aime », regrette-t-elle encore. Puisqu’elle ne peut plus laisser passer ça, Barabara Butch a décidé de porter plainte.
**ELLE VEUT DONNER UNE LEÇON À CEUX QUI HARCELLENT**
« On se retrouvera soit en enfer, soit devant la justice », les prévient-elle. Habituée aux critiques et aux messages de haine, Barbara Butch veut faire un exemple avec cette plainte. Et espère que la peur changera de camp. « Quand ça commençait à partir en meute et en masse et que ça devenait des milliers et des milliers de messages, à tel point que je ne pouvais plus aller sur mon téléphone, je me suis dit qu’il fallait que ça serve d’exemple », a-t-elle expliqué au Parisien. Ce qui lui fait particulièrement peur ? Que les enfants puissent souffrir de cyberharcèlement. « La seule chose à laquelle je pense, ce sont les gamins. Je repense par exemple au petit Lucas qui s’est suicidé à cause de toutes ces personnes qui l’ont harcelé », a-t-elle conclu. Et je veux que ça serve de leçon à tous ceux qui harcèlent, qui font en sorte que l’on se sente des merdes ! Je veux dire aux enfants d’être fiers de qui ils sont. »