**EN BREF**
En 2003, Johnny Hallyday est accusé de viol par Marie-Christine Vo, une hôtesse de yacht, pour des faits présumés survenus en 2001. Malgré des blessures constatées par un médecin, l’affaire se solde par un non-lieu en 2006, Johnny Hallyday niant les accusations. Marie-Christine Vo estime que le mouvement #MeToo aurait changé la perception de son témoignage, bien qu’elle ait tourné la page.
**Une croisière qui vire au cauchemar**
L’affaire avait fait grand bruit à l’époque. En 2003, Johnny Hallyday, alors au sommet de sa gloire, se retrouvait au cœur d’un scandale retentissant. Une hôtesse employée sur un yacht où le rockeur avait séjourné l’accusait de viol. Aujourd’hui, cette femme, Marie-Christine Vo, sort de l’ombre et livre son témoignage à La Tribune du dimanche.
Tout commence en 2001, lors d’une croisière sur la Côte d’Azur. Marie-Christine Vo, alors âgée de 35 ans, travaille comme hôtesse sur le yacht où Johnny et Laeticia Hallyday passent leurs vacances. Un soir d’avril, alors que le bateau est amarré à Cannes, l’impensable se serait produit. Selon les déclarations de la plaignante à l’époque, le chanteur, fortement alcoolisé, aurait fait irruption dans sa cabine avant de l’entraîner dans la sienne. C’est là que l’agression présumée aurait eu lieu.
Le récit de Marie-Christine Vo fait état de violences physiques et sexuelles. Quelques jours après les faits allégués, un médecin de Nice aurait constaté des blessures au niveau de son oreille et de sa tempe. Ces éléments n’auront cependant pas suffi à étayer l’accusation, Johnny Hallyday ayant toujours nié les faits qui lui étaient reprochés.
**Une affaire classée, mais des questions qui persistent**
Malgré l’ouverture d’une information judiciaire, l’affaire s’est soldée par un non-lieu en 2006, faute de preuves suffisantes. Johnny Hallyday, placé sous le statut de témoin assisté, a ainsi échappé à une mise en examen. Deux décennies plus tard, Marie-Christine Vo revient sur le traitement médiatique et judiciaire de cette affaire. Elle estime qu’aujourd’hui, dans le contexte post-#MeToo, sa parole aurait été accueillie différemment.
« *L’issue aurait sans doute été la même* », nuance-t-elle toutefois dans les colonnes de La Tribune du dimanche, « *Mais je n’aurais pas été montrée du doigt. À l’époque, tout était à charge contre moi.* » Cette déclaration souligne le changement de paradigme opéré depuis l’émergence du mouvement #MeToo dans la prise en compte de la parole des victimes présumées.
Désormais esthéticienne sur la Côte d’Azur, Marie-Christine Vo affirme avoir tourné la page. « *Je ne me bats pas contre les morts* », confie-t-elle, faisant référence au décès de Johnny Hallyday en 2017. Cette affaire, bien que classée, continue de soulever des questions sur le traitement des accusations de violences sexuelles dans le milieu du showbiz, particulièrement lorsqu’elles impliquent des personnalités de premier plan.