Une affaire de meurtre qui fait grand bruit
En juin 2000, un employé d’un funérarium de Bruxelles découvre des blessures profondes sur la tête d’un cadavre. Il s’agit de Georges Temperman, âgé de 55 ans, et la première constatation indique qu’il est décédé d’une crise cardiaque. Toutefois, l’employé trouve ces traces suspectes et alerte la police. La femme de la victime, Geneviève Simenon, la petite-nièce de l’écrivain belge du même nom, est immédiatement mise en cause et placée en détention provisoire. Pendant sa détention, elle reçoit de nombreuses lettres de soutien.
La personnalité violente de la victime mise en évidence
Au tribunal, lors du procès qui a lieu 23 mois après son inculpation, la personnalité violente de Georges Temperman est mise en évidence. Des témoins déclarent qu’il battait sa femme et ses enfants. La défense de Geneviève Simenon se concentre sur la violence de son mari et plaide la provocation et un moment de folie passagère. Selon elle, après une journée d’invectives, il l’aurait traitée de “fille de nazis” et aurait tenté de l’agresser à nouveau. En colère et ne pouvant plus supporter, elle aurait saisi un maillet et porté 18 coups à la tête de son compagnon.
Libérée après 23 mois de prison
Les avocats des parties civiles tentent de démontrer les intentions homicides de Geneviève Simenon, mais l’avocat général privilégie la thèse du meurtre sous le coup de l’émotion. La mère de famille risquait cinq ans de prison, mais les jurés estiment qu’elle a des circonstances atténuantes. Elle est reconnue coupable du meurtre de son compagnon, mais n’écopera pas de la peine maximale. Après avoir passé 23 mois en détention, elle est libérée et accueillie sous les acclamations de ses soutiens, qui dénoncent les violences conjugales dont elle aurait été victime.