Christophe Dechavanne bluffe Christian Clavier dans son émission
Le 20 novembre 1990, Christophe Dechavanne réalise un coup de bluff dans le paysage audiovisuel français en invitant Christian Clavier à un faux débat sur l’adultère dans son talk-show sur TF1. L’émission atteint son apogée lorsque Clavier, au courant du subterfuge, participe activement à la mise en scène, culminant avec un moment où il jette une motte de beurre sur Dechavanne. Christophe Dechavanne révèle la supercherie en fin d’émission, provoquant une réaction outrée d’Yves Mourousi et marquant un moment mémorable dans l’histoire de la télévision française.
Un coup de bluff magistral
Le 20 novembre 1990, Christophe Dechavanne signe un coup de bluff magistral dans l’histoire du paysage audiovisuel français. Christian Clavier a été invité à participer au 100e numéro du célèbre talk-show diffusé sur TF1. Une troupe d’improvisation professionnelle a été recrutée par la production pour prendre part à un débat très animé sur l’adultère. Si les téléspectateurs ne sont pas mis dans la confidence, l’animateur a pris soin de prévenir l’acteur. « Je l’informe cinq minutes avant l’antenne que tout ce à quoi il va assister, sauf le premier plateau dédié aux centenaires est faux, fake, bidon », raconte-t-il dans son autobiographie intitulée « Sans transition… », parue chez Flammarion le 24 janvier 2024.
La complicité du comédien
En plateau, Christophe Dechavanne craint que son invité ne vende la mèche à tout moment. Au final, rien ne transparaît à l’antenne grâce à la complicité du comédien. « On atteint l’apogée dans un Bloc-notes de ouf où Clavier pète les plombs, nous arrose de pinard, me jette une motte de beurre sur la tête », écrit l’animateur qui se souvient avoir révélé le subterfuge en fin d’émission. « Ce que vous avez-vous vu, mesdames, messieurs, vous ne le reverrez jamais. Tout était faux ! » La petite phrase fait l’effet d’une bombe dans la presse. Christophe Dechavanne se retrouve dans le viseur d’Yves Mourousi qui lui laisse un message salé sur son répondeur : « Oui, c’est Yves. T’es vraiment un enc… De ce beau métier, tu fais vraiment de la m****. On a un outil formidable et toi, tu le dévoies. Dégueulasse ». Fin du message.
Ce sale coup fait à Christophe Dechavanne
Fier de son coup, Christophe Dechavanne n’a pas apprécié essuyer celui d’un homme politique. Au début de l’année 1993, Bernard Tapie, alors ministre de la Ville de François Mitterrand, lui annonce que le président de la République souhaite « faire passer [des choses] à l’attention des jeunes » dans son émission. Flatté, l’animateur accepte la proposition et modifie en dernière minute son planning pour préparer un numéro spécialement consacré à la guerre du Golfe. Le ministre refuse de lui communiquer le contenu de l’annonce exclusive. A l’antenne, Christophe Dechavanne découvre s’être fait avoir après que son invité ait balancé une information connue de tous. « Bernard Tapie voulait juste son Ciel, mon mardi ! à lui. Et il l’a eu », déplore-t-il dans son livre. « Après le générique, je n’ai pas pu être aimable avec lui et lui me faisait la gueule. Pas d’au revoir de ma part ni de la sienne. En mon for intérieur, ce soir-là, je le déteste ».