Léa Salamé, journaliste et animatrice de télévision, s’interroge sur son rapport au temps libre et au vide dans sa vie bien remplie. Elle confie ne pas avoir de temps pour elle-même, contrairement à ses amies. Malgré cela, elle affirme avoir choisi cette vie et se questionne sur son besoin constant d’occuper ses journées. Léa Salamé évoque également son exil durant son enfance et sa volonté de se surpasser pour être à la hauteur de son père. Elle reconnaît que le succès apaise ses angoisses et lui permet de travailler sur sa peur du vide.
Léa Salamé : une carrière bien remplie
Elle n’a plus rien à prouver. Ses débuts à I-Télé semblent remonter à une éternité. Depuis, Léa Salamé est sur tous les fronts… et elle cartonne. Être à la tête de la première matinale radiophonique de France n’est pas donné à tout le monde. Et si elle a décidé de tirer un trait sur l’Emission Politique de France 2, elle n’en est pas moins un visage fort du service public.
Après une première saison saluée tant par la critique que par les téléspectateurs, Quelle époque a fait son retour à l’antenne chaque samedi soir. Pas de doute, la journaliste travaille énormément. De quoi interroger sur son rapport au temps libre. « Je n’en ai pas, et c’est le problème de ma vie !« , concède-t-elle dans les colonnes de Psychologies magazine ce mercredi 20 septembre.
Une vie sans temps libre
Et de renchérir : « C’est le cas de toutes les femmes, mais mes amies arrivent parfois à trouver des moments pour elles. Moi, pas. » Pas question toutefois de s’en plaindre. Léa Salamé a choisi cette vie et donc le rythme qui va avec. « Contrairement à beaucoup, j’ai choisi la vie que je mène« , confirme-t-elle. Néanmoins, cela l’interroge. « Pourquoi ai-je tant besoin de remplir mes journées ? Pourquoi est-ce si compliqué, pour moi, d’être face au vide ? Je n’ai pas la réponse« , regrette celle qui a voulu faire moins d’antenne pour passer plus de temps en famille. Elle a tout de même en tête quelques éléments qui peuvent expliquer pourquoi elle s’est « construite sur la peur de perdre, de trébucher, de rater« .
« Apaisée par le succès », Léa Salamé doit « travailler sur [sa] peur du vide »
Il y a déjà cet exil vécu alors qu’elle n’avait que cinq ans. Quitter, du jour au lendemain, son pays en guerre est quelque chose dont on « ne guérit jamais« . « Elle vient sans doute de là, ma peur du vide ou de la perte« , note la principale intéressée. Et puis, il y a eu cette volonté d’être à la hauteur de ce père si « puissant et charismatique » au « grand niveau d’exigence« . « Il rêvait que je sois journaliste au New York Times. Et je ne suis pas sûre qu’il soit à l’aise quand il me voit dans des émissions d’infotainment ! Tant pis« , s’amuse Léa Salamé qui a finalement réussi à s’émanciper de ce modèle paternel.
« Je cherchais sans doute aussi la reconnaissance de mon père. Mais ça, c’est réglé : demain, tout peut s’arrêter« , affirme la matinalière. Et de nuancer : « Je ne dis pas que je le vivrais bien, mais j’en ai accepté l’idée. » Léa Salamé estime en effet avoir « résolu [son] rapport à l’échec« . Et ce, grâce à l’aide précieuse de son compagnon, Raphaël Glucksmann mais aussi du fait de sa réussite. « Parce qu’on ne va pas se raconter d’histoires : oui, le succès apaise. Ça calme l’angoisse de ne pas y arriver, le besoin d’être validée, parce qu’on vient d’ailleurs« , reconnaît-elle. Il ne lui reste plus qu’à « travailler sur [sa] peur du vide« . A défaut de parvenir à être seule avec elle-même, Léa Salamé en profite pour passer un maximum de temps avec les siens.