Jean-Jacques Goldman, élu douze fois personnalité préférée des Français, fait l’objet d’un livre intitulé « Goldman » écrit par l’historien et écrivain Ivan Jablonka. Ce livre analyse sa discographie et retrace l’histoire de cet artiste engagé. Le succès de Goldman repose sur ses nombreux tubes, lui rapportant des droits d’auteur estimés à près de 2 millions d’euros par an. Malgré sa discrétion, il a répondu aux critiques en publiant des extraits d’articles désobligeants à son égard. Cependant, il a commis un faux pas en insinuant que ses détracteurs étaient séropositifs.
Succès et discrétion de Jean-Jacques Goldman
S’il a été élu pour la douzième fois personnalité préférée des Français en 2023, Jean-Jacques Goldman préfère la discrétion. Voilà en effet une vingtaine d’années que le chanteur a mis un terme à sa carrière solo. Son nom revient pourtant à la une cet été grâce à l’un de ses plus fervents admirateurs, l’historien et écrivain français Ivan Jablonka, qui lui consacre un livre sobrement intitulé Goldman, disponible au Seuil depuis le 18 août dernier. Une analyse fouillée de sa discographie, mais aussi l’histoire d’un « enfant d’immigrés juifs devenu la personnalité préférée des Français, un artiste engagé après la mort des utopies, un artisan au coeur des industries culturelles, un homme en rupture avec les codes virils », indique son éditeur.
Le phénomène Goldman et ses tubes
Le phénomène Goldman repose essentiellement sur les innombrables tubes de leur auteur et interprète. Il suffira (d’un signe), Quand la musique est bonne, Au bout de mes rêves, Envole-moi… On ne compte plus les classiques de la chanson française composés par celui qui utilise le pseudonyme Sam Brewski lorsqu’il écrit pour les autres. Désormais à la retraite, l’homme aux 28,5 millions d’albums toucherait des droits d’auteur faramineux. Selon Le Parisien, cette somme hallucinante s’élèverait à près de 2 millions d’euros chaque année « générés par ses ventes, ses écoutes et ses diffusions radios », soit environ 80 à 90 fois par jour. « Le 8 août, ils ont par exemple résonné… 126 fois sur l’ensemble des ondes françaises », indiquent nos confrères. Un joli pactole qui récompense une carrière presque sans aucun faux pas.
Cet unique dérapage de Jean-Jacques Goldman
Jean-Jacques Goldman, roi du self control ? Las d’être la cible de l’intelligentsia, l’artiste décide de publier en décembre 1985 « les extraits des articles les plus désobligeants écrits à son endroit » dans Libération, rapporte Ivan Jablonka dans son livre. « Merci d’avoir jugé par vous-même », signe le chanteur. Pour l’auteur, une manière de manifester du détachement par rapport à ses détracteurs et à ceux qui « le descendent en flammes sans même être venus à ses concerts ». Il poursuit : « Convaincus que le succès est incompatible avec le talent, ces journalistes sont encore incompétents, mais encore lâches, car ‘ils ne tapent sur toi que quand tu es fragile’« . Le chanteur effectue pourtant un faux pas : « Mais, conclut Jean-Jacques Goldman, on ne va pas faire couler le sang pour si peu, d’autant qu’ils sont ‘sûrement séropositifs‘ – unique dérapage d’un homme à bout« .
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