Patrick Duffy et Linda Purl : Une histoire d’amour née pendant le confinement
À l’occasion du 45e anniversaire de la série « Dallas », l’interprète de Bobby Ewing, Patrick Duffy, nous raconte ses souvenirs et se confie sur son nouvel amour. En couple depuis 2020 avec l’actrice Linda Purl, Patrick Duffy a eu l’occasion de donner la réplique à sa chère et tendre dans quelques épisodes du feuilleton « Amour, gloire et beauté ». Rencontre avec un homme qui a dû surmonter bien des épreuves, sans que cela n’entame son moral !
« Avec Linda, c’est grâce au Covid que nos cœurs se sont rapprochés ! »
Comment vous êtes-vous rencontrés avec Linda (Purl) ? Nous avons récemment tourné un téléfilm ensemble intitulé « Doomsday Mom », mais nous nous connaissons depuis 1978. Pendant le confinement, nous avons pas mal échangé par Zoom et nous avons tout de suite compris que le courant passait ! Aussi bizarre que cela puisse paraître, c’est grâce au Covid que nos cœurs se sont rapprochés ! Après trois mois d’échanges en visio, j’avais les yeux tellement rouges à cause des heures passées sur mon écran que je n’en pouvais plus. Il fallait que l’on se voie. Ainsi j’ai traversé la moitié de l’Amérique en voiture pour me rendre chez elle ! Il fallait que je la prenne dans mes bras. Je ne savais pas du tout comment elle allait réagir. Une fois devant sa porte, je lui ai dit : « Je peux t’embrasser ? » Elle m’a fait comprendre qu’elle était d’accord… Il faut croire que nous étions faits l’un pour l’autre puisque voilà maintenant trois ans que nous filons le parfait amour !
Patrick Duffy : L’amour après la perte
Vous pensiez qu’après Carlyn, votre épouse décédée d’un cancer en 2017, vous pourriez à nouveau avoir le cœur qui fait « boum » ? J’ai été marié à Carlyn durant quarante-trois ans. Je suis toujours amoureux d’elle. Je ne cherchais pas à me recaser. L’envie de finir ma vie avec une autre femme m’est tombée dessus sans crier gare. Je n’ai pas résisté, je n’ai pas culpabilisé. J’ai laissé faire. Je suis sûr que Carlyn doit être heureuse pour moi !
Le minimalisme de Patrick Duffy
On fête cette année les 45 ans de Dallas. Bobby Ewing, votre personnage né avec une cuillère en argent dans la bouche, menait grand train. Vous semblez être à l’opposé ! C’est parce que je suis bouddhiste depuis plus de cinquante ans. Où que je sois dans le monde, j’installe mon petit autel et je fais mes prières du matin et du soir. Je suis très minimaliste quand je voyage. Quelques jeans et chemises me suffisent. Sauf si je dois me rendre à des soirées mondaines ou faire de la promo ! J’ai appris avec le temps à me passer de ce qui était superflu.
La force du bouddhisme dans les moments difficiles
Pensez-vous que le fait d’être bouddhiste vous a permis de surmonter l’assassinat de vos parents, en 1986, par deux hommes sous l’emprise de l’alcool… Mes parents tenaient une taverne dans le Montana. C’étaient des gens paisibles et très appréciés. Mon père avait chassé de son bar ces deux gars qui cherchaient des embrouilles. Ils sont partis picoler ailleurs, puis sont revenus voir mon père pour lui régler son compte. Ils l’ont abattu et comme ma mère était présente au moment du drame, ils l’ont tuée aussi ! Je suis passé par la colère, l’envie de me venger, la haine et puis, très vite, le bouddhisme m’a permis d’évacuer tous ces ressentiments toxiques. Grâce à mes prières et à ma foi, je ne me suis jamais senti déconnecté de mes parents. Ils sont toujours présents. Désincarnés mais présents !
Souvenirs de Larry Hagman
Quels souvenirs gardez-vous de Larry Hagman, alias J.R. dans Dallas ? C’était un ami très cher. On le croyait indestructible. Jusqu’à ce que la maladie le rattrape et l’emporte [en 2012, ndlr]. Sans lui et son incroyable jeu d’acteur, je ne pense pas que Dallas aurait fait un tel carton ! Sur le papier, la série devait être une sorte de Roméo et Juliette chez les cow-boys ! Un truc assez gentil. Mais dès que J.R. est apparu à l’écran, le public s’est totalement entiché de ce type. C’est Larry qui a voulu qu’on injecte encore plus de cynisme dans son personnage. Sans lui, le show n’aurait pas duré deux saisons !
La popularité de Patrick Duffy
Votre public féminin ne vous a pas trop débordé à l’époque ? J’arrivais à gérer ! Le vrai propriétaire du ranch de Southfork, lui, beaucoup moins. Pendant des années, il a trouvé dans sa boîte aux lettres des messages qui m’étaient destinés. Sur l’enveloppe, il était écrit « To Bobby with love ». À l’intérieur du pli, il y avait parfois des petites culottes avec un numéro de téléphone agrafé ! Le gars était tellement importuné par ces femmes – certaines sautaient dans sa piscine, d’autres avaient le nez collé aux vitres de son salon – qu’il a fini par vendre !
Les secrets de tournage de Dallas
En parlant de la piscine des Ewing, il paraît qu’elle n’était pas si grande… C’est vrai ! Pour donner l’impression qu’elle était gigantesque, les réalisateurs avaient utilisé un jeu de miroirs et nous lestaient les chevilles avec des poids pour que nous fassions plus de brasses ! Le monde entier n’y a vu que du feu. Cela devait frustrer cet « homme de l’Atlantide » que vous avez incarné avant Dallas ! C’était plus reposant ! Pour cette série, je jouais dans des eaux glacées ! Et comme je portais des lentilles pour avoir les yeux verts, je ne voyais rien. Pour incarner cet homme-poisson, il a fallu qu’on m’apprenne à nager sans les mains, en utilisant uniquement la propulsion des jambes. Dès lors, évoluer sous l’eau devenait très vite usant. C’est surtout le bas du dos qui souffrait ! À la fin d’une journée de tournage, je n’arrivais plus à marcher. Je ressemblais à un octogénaire plein de rhumatismes et bossu. Je me dis que j’aurais moins souffert si l’on m’avait demandé de jouer une moule ! Quand je me suis présenté pour le casting, je ne possédais même pas de maillot de bain. J’avais bien une combinaison en Néoprène dans le coffre de ma voiture mais pas de maillot. C’est donc en slip kangourou que j’ai auditionné !
La collaboration avec Mireille Mathieu
Vous avez toujours aimé notre pays, et les Français vous le rendent bien. En 1983, vous chantiez avec Mireille Mathieu. Racontez-nous ! Nous avons deux chansons. Sur la face A du disque figurait le tube « Together We’re Strong », qui a rencontré un immense succès en Europe, surtout en France et en Allemagne, et sur la face B, « Something’s Going On ». En débarquant en France, tout le monde me demandait si j’allais me marier avec Mireille, alors que j’étais déjà pris et père de deux enfants ! À l’évidence, la presse désirait que notre duo artistique aille bien plus loin que les paroles de nos chansons ! Mireille m’a fait découvrir votre pays, votre culture, vos…