Dominique Besnehard, co-fondateur du Festival du film francophone d’Angoulême, publie un livre de mémoires intitulé « Dictionnaire de ma vie ». Dans cet ouvrage, il évoque sa carrière, ses secrets de tournage et ses relations avec les stars. Il aborde également sans tabou son homosexualité et les difficultés auxquelles il a été confronté. Besnehard revient également sur son parcours professionnel en tant qu’acteur, assistant réalisateur, agent artistique et producteur.
Le Festival du film francophone d’Angoulême et le livre de mémoires de Dominique Besnehard
Ce mardi 22 août marque le coup d’envoi de la 16e édition du Festival du film francophone d’Angoulême. Une institution culturelle qui fait la fierté de son co-fondateur Dominique Besnehard. Âgé de 69 ans, l’ancien directeur de casting publie également cette semaine un livre de mémoires aux éditions Calmann Lévy, Dictionnaire de ma vie, où « il revient sans langue de bois et avec humour sur sa carrière, ses secrets de tournage, ses passions et ses coups de gueule, ses amitiés comme ses inimitiés ». Et brosse « les portraits tout à la fois tendres, drôles et féroces des stars qu’il a accompagnées au cours de sa carrière, comme Jeanne Moreau, Marlene Dietrich, Jean-Claude Brialy, Nathalie Baye ou Béatrice Dalle… » Un livre confession dans lequel son auteur aborde des sujets intimes.
« Je ne l’ai jamais cachée », lance Dominique Besnehard au journaliste du Parisien qui l’interroge sur l’évocation très libre de son homosexualité dans l’ouvrage. Une orientation sexuelle dont il a eu conscience très tôt : « Quand j’avais 15 ans, je savais, mais je me cherchais encore ». Son intuition se confirme lorsqu’il assiste à la représentation d’une pièce de théâtre « qui [l’]a beaucoup aidé », Les Garçons de la bande, avec Gérard Depardieu. Adaptée au cinéma par William Friedkin en 1970, la pièce tourne autour d’un groupe d’hommes gay se rencontrant à l’occasion d’une fête d’anniversaire dans la ville de New York. S’il a pour sa part vécu son « inclination sereinement », l’ex-agent artistique raconte avoir été agressé verbalement « deux fois » dans sa vie. « C’était affreux », conclut-il.
Z comme Dominique Besnehard
A la lettre Z de son dictionnaire, Dominique Besnehard aborde sans détour son « zozotage ». « Je n’ai jamais eu de complexe avec cela« , assure-t-il. Et de poursuivre : « A l’école, cela a pu être un peu difficile, mais ça m’a aussi permis de faire des rencontres… ». Il ajoute : « Et puis, sans cela, je me serais sans doute destiné à être acteur, j’aurais eu une autre vie et probablement plus de difficultés ». Après une brève carrière d’acteur et d’assistant réalisateur, Dominique Besnehard a été agent pendant 20 ans au sein de l’agence Artmedia. Il a plus tard fondé sa propre maison de production, le Festival du film francophone d’Angoulême et présente régulièrement des émissions à la télévision.
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