Harry et Meghan : une apparition controversée en Jamaïque
Quelle mouche a donc encore piqué Harry et Meghan ? Un an après avoir mis le feu aux poudres avec ses mémoires abrasives intitulées « Le Suppléant », la bête noire de la famille royale britannique repousse les limites de la provocation. Le nouveau scandale a éclaté sur le tapis rouge de l’avant-première du film « One Love », biopic consacré au chanteur de reggae Bob Marley, à Kingston, en Jamaïque, colonie de la couronne britannique depuis le XIXe siècle. A la grande surprise des spectateurs présents ce soir-là, les Sussex ont débarqué main dans la main pour assister à l’événement. Le voyage éclair aurait pu passer aperçu si le couple s’était retenu de prendre la pose à côté d’une personnalité problématique pour la famille royale britannique.
Un soutien controversé
Alors que son père a été hospitalisé à Londres pour être opéré d’une hypertrophie bénigne de la prostate, le prince Harry n’a pas trouvé mieux que de s’afficher avec Marlene Malahoo Forte, Ministre d’état des Affaires étrangères et du Commerce international de la Jamaïque. Cette farouche opposante à Charles III avait attaqué de front Buckingham Palace l’an dernier en affirmant que son pays serait bientôt en capacité de « rompre les liens » avec la monarchie et que son avenir devrait être entre les mains de ses citoyens. La franche camaraderie affichée entre la ministre et le couple d’exilés a fait fortement jaser les commentateurs royaux.
Un manque de sensibilité envers la famille royale
Interrogé par nos confrères du MailOnline, l’expert Phil Dampier estime qu’il n’aurait rien de mal à ce que « [Harry et Meghan] se rendent à la première d’un film en temps normal ». « Mais à l’heure où son père passe sous le bistouri et où la Jamaïque parle de renoncer à la monarchie, c’est plutôt faire preuve d’insensibilité », lâche-t-il. S’il a accepté l’invitation, c’est notamment, selon lui, parce que le benjamin de Charles III garde de « bons souvenirs » de la Jamaïque où il se souvient avoir « gagné » une course contre Usain Bolt lors d’un voyage en 2012. Malgré tout, « c’est envoyer un message qu’ils soutiennent ce pays alors qu’ils n’ont pas trouvé le temps de montrer publiquement leur soutien au roi et à la princesse de Galles ». Cette apparition scandaleuse souligne une fois de plus le détachement des exilés à l’égard de la monarchie à laquelle ils ont renoncé il y a quatre ans déjà.